Printemps dans les champs
Des fleurs fines
Des fleurs fines et mousseuses comme l'écume
Poussaient au bord de nos chemins
Le vent tombait et l'air semblait frôler tes mains
Et tes cheveux avec des plumes.
L'ombre était bienveillante à nos pas réunis
En leur marche, sous le feuillage ;
Une chanson d'enfant nous venait d'un village
Et remplissait tout l'infini.
Nos étangs s'étalaient dans leur splendeur d'automne
Sous la garde des longs roseaux
Et le beau front des bois reflétait dans les eaux
Sa haute et flexible couronne.
Et tous les deux, sachant que nos cœurs formulaient
Ensemble une même pensée,
Nous songions que c'était notre vie apaisée
Que ce beau soir nous dévoilait.
Une suprême fois, tu vis le ciel en fête
Se parer et nous dire adieu ;
Et longtemps et longtemps tu lui donnas tes yeux
Pleins jusqu'aux bords de tendresses muettes.
Émile Verhaeren
Recueil : Les heures du soir (1911)
si tu savais... j'attends l'ouverture des frontières pour voyager dans ton beau pays!
RépondreSupprimerEnfin il est là et on peut en profiter ...
RépondreSupprimerMerci pour tes petites fleurs !
Bises
Beaucoup de poésie dans les champs et sur le blog de Daniel... j'aime.
RépondreSupprimerBonjour Daniel , des fleurs comme un beau présent ! Merci à toi et bonne fin de semaine !
RépondreSupprimerDes fleurs magnifiques dans leurs couleurs et leur simplicité.
RépondreSupprimerMerci pour ce bol de nature qui nous manque tant
Coucou Daniel !
RépondreSupprimerElles font du bien ces fleurs, comme le chant du coucou que j'ai entendu tout à l'heure pendant que je faisais des plantations. Il n'était pas loin. Et en plus depuis un moment c'est le merle qui siffle, il n'arrête pas.
Bonne fin de journée et bises !