jeudi 3 décembre 2020

Oiseau

 Héron

 





 

 ***************

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

                                                                                      A Rimbaud

 

9 commentaires:

  1. Bien caché le héron mais tu l'as vu et lui aussi t'a vu !
    Sur la deuxième photo un oeil jaune te regarde

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Avec une focale de 1200 tout de même...
      (Optique plus numérique)

      Supprimer
  2. Ce message aussi était bien caché, j'ai du mérite de l'avoir trouvé !
    Les flux sont assez capricieux en ce moment et même les messages de blogs

    RépondreSupprimer
  3. Ah j'ai compris ! Tu l'avais publié par mégarde ! Mais rien ne m'échappe !
    LOL

    RépondreSupprimer
  4. Ton bricolage on dirait un tricotin
    Bon je m'en vais, bonne journée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il me faut bien de temps à autre explorer les possibilités de mon logiciel de retouche d'images,ici: "Kaléidoscope"..

      Supprimer
  5. Etonnant!(3)
    Les commentaires et tes explications éclairent ma lanterne .

    RépondreSupprimer
  6. Coucou Daniel !
    Tes photos des nuages sont magnifiques et merci pour le poème de Baudelaire.
    Héron petit patapon ! J'en vois plein par ici.
    La fin du poème de Rimbaud me fait penser à la chanson de Mouloudji.
    Bonne fin de journée et bises !

    RépondreSupprimer
  7. Un poème qui m'émeut à chaque relecture.
    Tu l'as tourné en bourrique ce héron...

    RépondreSupprimer