Un jour Athéna fit une flûte double avec des os de cerf et en joua à un banquet des dieux. Elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi Héra et Aphrodite riaient en silence en se cachant derrière leurs mains bien que la musique semblât ravir les autres dieux; elle se retira donc, seule, dans un bois en Phrygie reprit sa flûte et, au bord d'une rivière, regarda son image dans l'eau pendant qu'elle soufflait dans la flûte. S'étant rendu compte aussitôt que ses joues gonflées et son visage congestionné lui donnaient un aspect comique, elle jeta sa flûte et lança une malédiction sur quiconque la ramasserait.
Marsyas fut l'innocente victime. Il trébucha sur la flûte et il ne l'eut pas plus tôt appuyée sur ses lèvres que, se souvenant de la musique d'Athéna, la flûte se mit à jouer toute seule. Il parcourut ainsi la Phrygie dans la suite de Cybèle enchantant les paysans qui s'exclamaient qu' Apollon lui-même n'aurait pas pu jouer mieux même sur sa lyre; et Marsyas commit l'imprudence de ne pas les contredire. Cela provoqua, bien sûr, la colère d'Apollon qui lui proposa un concours dont le vainqueur aurait le droit d'infliger au vaincu le châtiment de son choix. Le concours se déroulait sans qu'aucun vainqueur s'imposât; lorsque Apollon, interpellant Marsyas, s'écria: " Je te défie de faire sur ton instrument ce que je fais: tourne-le à l'envers, joue et chante en même temps. "
Faire cela avec une flûte était manifestement impossible et Marsyas n'y parvint pas. Alors Apollon se vengea de Marsyas de la plus cruelle façon: il l'écorcha tout vif et cloua sa peau à un pin près de la grotte où le fleuve Marsyas prend sa source.
un cour d'histoire intéressant, mais je jure que jamais je ne mettrais Apollon en colère ;o)
RépondreSupprimerMais quelle idée de jouer de la flûte la flûte à l'air !
RépondreSupprimerChanson de banquet : Tagada veux tu souffler dans ma trompetteeee,
tagada veux tu souffler dans le trou de ma flûte ! Pardon !
Je relirai le texte demain pour mieux m'en imprégner.
Exceptional photography. Nice post.
RépondreSupprimerHave you seen my new blogs?
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Qui peut penser que la culture antique est dépassée ? Il y a tous les sentiments humains dans la mythologie!
RépondreSupprimerLa contre-plongée traduit bien cette histoire de pouvoir et de jalousie !
(Code
gringiz=une sorte de grognement/grognement de grizzly; je fais comme Cergie qui rapporte les codes amusants )
Ils étaient cruels quand même ces dieux!
RépondreSupprimerAprès une relecture je dis qu'au moins cette histoire cruelle de jalousie au sujet d'une flûte qu'on pouvait souffler dedans par les deux bouts, a donné son nom à une source.
RépondreSupprimerSi Marsyas aurait su que cette flûte allait être une source d'ennuis pour lui, il aurait pas passer par là, là où Athena la laissa, avec sa malédiction à la c... !
Je suis bien de l'avis de Lyliane, quelle cruauté chez ces gens là !
C'est d'ailleurs plutôt la flûté désenchantée.
@Olivier : Il en est des dieux comme des puissants ils m’aiment pas être contrarié…
RépondreSupprimer@ la flûte enchantée : « Opéra composé par Mozart »… non tu parle d’un autre Opéra ! ! ! ! ne perd pas ton souffle…. :o))))
@ Abraham Lincoln : Merci de ta visite, ami lointain.
@ Miss_Yves : Culture, civilisations, comme en physique, rien ne se perd rien ne ce crée…
Pour la contre plongé, bien que bien venue, il est difficile de photographier le groupe autrement de part sa situation. Pour le code je ne le décode ????
@ lyliane : Monothéistes Panthéistes ou autres, il est dit quelque par que dieu a créé l’homme à son image, là ! il ne c’est pas loupé, il n’est qu’a voir comme les hommes s’étripent entre eux…
@ claude : Que de déboire pour un flûte… Buvons une flûte de Champagne. ;-)))
Je ne connaissais pas cette belle histoire. Un de mes fils joue du tuba et son prof insistait pour qu'il ne gonfle pas les joues : tu perds de la puissance sinon. Jouer dans une flute retournée impossible, mais certains musiciens sont si forts, notamment Maurice André à la trompette et JP Rampal à la flute, qu'ils arrivent à jouer en inspirant. On n'a pas l'impression qu'ils respirent.
RépondreSupprimerLa moralité de ton histoire c'est qu'il est des personnes qui n'aiment fréquenter que des personnes plus bêtes qu'elles. Ainsi elles peuvent frimer. Et bien moi j'aime fréquenter des gens passionnés qui m'apprennent des choses que je ne sais pas. Qui me font réfléchir. Qui me donnent des émotions. Surtout pour qui j'ai de l'estime. Et toi Daniel tu fais parti de ceux là.
Moi et ma flûte enchantée avons oublié de te dire que c'est quand même une belle histoire, même si elle est cruelle.
RépondreSupprimerJe vais être sérieuse, cette histoire de source, si j'ai bonne mémoire, me fait penser (je ne sais plus si c'est une chanson ou un film) à une source qui a jaillie à l'endroit de la mort d'une jeune fille, violée je crois.
Je suis allée faire des recherches : la chanson était chantée par Isablele Aubret et elle raconte la même hitoire que le film suédois de Bergman.
Elle chante au milieu du bois
RépondreSupprimerLa source et je me demande
S'il faut croire à cette légende
D'une fille qu'on y trouva
Elle était blonde, elle était douce
Elle aimait à se reposer
Dans le bois, couchée sur la mousse
Ecoutant les oiseaux chanter
Un jour qu'elle allait à la ville
Par le bois où elle passait
Elle vit soudain, immobiles
Trois hommes qui la regardaient
Trois hommes qui la regardaient
Elle chante au milieu du bois
La source, et je me demande
S'il faut croire à cette légende
D'une fille qu'on y trouva
Ils étaient là, trois, à l'attendre
Trois hommes-loups, cette brebis
Elle avait la chair bien trop tendre
Ils avaient bien trop d'appétit
Elle ne savait pas défendre
Le souffle léger de sa vie
Elle tomba sur l'herbe tendre
Comme un oiseau tombe du nid
Comme un oiseau tombe du nid
Elle chante au milieu du bois
La source, et je me demande
S'il faut croire à cette légende
D'une fille qu'on y trouva
Quand on l’a soulevée de terre
Comme une grande fleur coupée
Sa robe blanche et la lumière
On aurait dit une mariée
Quand on l’a soulevée de terre
On aurait dit comme un grand lys
Entre les feuilles, entre les pierres
Une claire source a jailli
Une claire source a jailli
Elle chante au milieu du bois
La source, et je me demande
S'il faut croire à cette légende
D'une fille qu'on y trouva
S'il faut croire à cette légende
D'une fille qu'on y trouva