Camélia
C'est la saisons des Camélias
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Camélia et Pâquerette
On admire les fleurs de serre
Qui loin de leur soleil natal,
Comme des joyaux mis sous verre,
Brillent sous un ciel de cristal.
Sans que les brises les effleurent
De leurs baisers mystérieux,
Elles naissent, vivent et meurent
Devant le regard curieux.
A l'abri de murs diaphanes,
De leur sein ouvrant le trésor,
Comme de belles courtisanes,
Elles se vendent à prix d'or.
La porcelaine de la Chine
Les reçoit par groupes coquets,
Ou quelque main gantée et fine
Au bal les balance en bouquets.
Mais souvent parmi l'herbe verte,
Fuyant les yeux, fuyant les doigts,
De silence et d'ombre couverte,
Une fleur vit au fond des bois.
Un papillon blanc qui voltige,
Un coup d’œil au hasard jeté,
Vous fait surprendre sur sa tige
La fleur dans sa simplicité.
Belle de sa parure agreste
S'épanouissant au ciel bleu,
Et versant son parfum modeste
Pour la solitude et pour Dieu.
Sans toucher à son pur calice
Qu'agite un frisson de pudeur,
Vous respirez avec délice
Son âme dans sa fraîche odeur.
Et tulipes au port superbe,
Qui loin de leur soleil natal,
Comme des joyaux mis sous verre,
Brillent sous un ciel de cristal.
Sans que les brises les effleurent
De leurs baisers mystérieux,
Elles naissent, vivent et meurent
Devant le regard curieux.
A l'abri de murs diaphanes,
De leur sein ouvrant le trésor,
Comme de belles courtisanes,
Elles se vendent à prix d'or.
La porcelaine de la Chine
Les reçoit par groupes coquets,
Ou quelque main gantée et fine
Au bal les balance en bouquets.
Mais souvent parmi l'herbe verte,
Fuyant les yeux, fuyant les doigts,
De silence et d'ombre couverte,
Une fleur vit au fond des bois.
Un papillon blanc qui voltige,
Un coup d’œil au hasard jeté,
Vous fait surprendre sur sa tige
La fleur dans sa simplicité.
Belle de sa parure agreste
S'épanouissant au ciel bleu,
Et versant son parfum modeste
Pour la solitude et pour Dieu.
Sans toucher à son pur calice
Qu'agite un frisson de pudeur,
Vous respirez avec délice
Son âme dans sa fraîche odeur.
Et tulipes au port superbe,
Camélias si chers payés,
Pour la petite fleur sous l'herbe
En un instant, sont oubliés !
Pour la petite fleur sous l'herbe
En un instant, sont oubliés !
Theophile Gautier
Coucou Daniel !
RépondreSupprimerC'est camélia poésie chez toi ce matin.
T'as déjà des fleurs de mélias chez toi ?
Bonne journée et bises !
La photo a été prise à Nantes...
SupprimerC'est un camélia du jour ?
RépondreSupprimerCette fleur est superbe , merci pour ton texte choisi
Bises Daniel
"Camélia et Pâquerette
RépondreSupprimerOn admire les fleurs de serre"
Hum ! Théophile Gauthier n'est pas un botaniste expérimenté.
Il me semblait bien que je ne reconnaissait pas ce camélia, le tien est bien double mais celui-ci est charmant.
Mon Camellia japonica 'R.L. Wheeler' (merci les archives de Cergipontin) a une fleur épanouie depuis plus d'une semaine. Je ne l'ai remarquée qu'hier et pourtant elle est près de mon volet que j'ouvre et ferme tous les jours. Pat dit qu'il me l'a signalée depuis un moment.
Certains roses sont très difficiles à saisir même avec une balance des blancs personnalisée, ce qui est le cas de mon camélia